Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, des amies abolitionnistes du système prostitutionnel ont été insultées, agressées, menacées par des hommes et des femmes qui pensent, croient, hurlent, que la prostitution est un travail et le proxénète un chef d’entreprise. Voici le témoignage de l’une d’entre elles, survivante du système prostitueur
J’entends souvent dire que nous vivons dans des sociétés pacifiées et pacifistes, où le culte de la paix est si ancré que toute violence est condamnée, et que le progrès nous a permis d’inventer une société sécurisée et moins violente que par le passé. À bien y réfléchir, il me semble que beaucoup confondent paix et soumission.
Le corps de la femme comme terre à conquérir, à coloniser,...
Je suis née un matin de pluie je tardais disait-on je tardais répétait-on de toute part l’urgence de venir au monde résonnait dans mon corps d’eau vivante d’abord la succession des doigts dans le sexe les pieds dans les étriers
« De quoi vivaient tous ces patriciens pauvres ? La carrière pour eux était d’entrer au service de leur seigneur. […] Ainsi enregistré, le jeune noble faisait partie de la maison du seigneur, il était de ses suivants ; celui qui le nourrissait et le protégeait, en échange de quoi il le servait, lui obéissait, le suivait à la guerre, en mission, ou, dans sa disgrâce, en exil, parfois même jusque dans la mort, se suicidant sur sa tombe. »
Il est couramment admis que la civilisation a vu le jour en Mésopotamie, au IVe millénaire avant notre ère, dans l’actuel territoire de l’Irak. Là, des villages primitifs se sont agrégés pour former une cité, la ville d’Uruk. Cette « haute civilisation urbaine, complexe et originale [...] inventa l’écriture, l’État, la religion1 » et le patriarcat.
Comme signalé dans mon précédent billet, j’ai vu défiler ces dernières semaines un certain nombre d’articles d’une part sur le fait que les femmes se trouvent en première « ligne du front » – non pas de la « guerre » décrétée par le couillocrate qui nous gouverne, mais de la préservation de la vie, que ce soit par le soin aux malades ou l’entretien des bien-portant∙e∙s – et d’autre part, des analyses de fond sur les causes structurelles de la débâcle actuelle, en imputant la responsabilité au capitalisme néolibéral. Très peu d’analyses faisant le lien entre ces deux phénomènes.