Je me suis entretenue avec Charles Stepanoff autour de son essai Voyager dans l’invisible. Charles Stepanoff est anthropologue à l’EPHE et auteur de différents ouvrages sur le chamanisme et les sociétés hybrides.
Nous avons longtemps vécu dans des environnements que nous partagions avec des prédateurs tels que le loup ou l’ours. Pendant des millénaires, la menace qu’ils représentaient et la fascination qu’ils exerçaient enrichissaient notre univers.
« L’espoir, comme le désespoir, sont les laisses de la soumission. Ce n’est pas en désespérée que j’agis, pas davantage par défi. Juste par raison et sagesse. »
Les nombreuses études conduites pour comprendre l’apparition des inégalités oublient bien souvent d’accorder de l’importance aux techniques liées à l’imaginaire, aux rêves et aux visions.
Dans son essai, Habiter en oiseaux, publié dans la collection Mondes sauvages des éditions Actes Sud, Vinciane Despret questionne la manière dont les oiseaux cohabitent entre eux mais aussi avec leur environnement pour tenter de répondre à la question : « Qu’est-ce que serait un territoire du point de vue des animaux ? »
« De quoi vivaient tous ces patriciens pauvres ? La carrière pour eux était d’entrer au service de leur seigneur. […] Ainsi enregistré, le jeune noble faisait partie de la maison du seigneur, il était de ses suivants ; celui qui le nourrissait et le protégeait, en échange de quoi il le servait, lui obéissait, le suivait à la guerre, en mission, ou, dans sa disgrâce, en exil, parfois même jusque dans la mort, se suicidant sur sa tombe. »
Il est couramment admis que la civilisation a vu le jour en Mésopotamie, au IVe millénaire avant notre ère, dans l’actuel territoire de l’Irak. Là, des villages primitifs se sont agrégés pour former une cité, la ville d’Uruk. Cette « haute civilisation urbaine, complexe et originale [...] inventa l’écriture, l’État, la religion1 » et le patriarcat.
Extrait du roman écrit en 2014 et disponible en téléchargement.