"En employant le nom sauvageresse au lieu de nature, j’ai voulu rendre visible les similitudes entre l'exploitation des femmes et l’exploitation de la planète, personnifier la part sauvage qui existe en-dehors de nous et qui nous habite."
Dans les pages qui suivent, je vais tenter de démontrer pourquoi le mythe du suprématisme de l’humain adulte mâle, étalon de mesure de toute chose, est le produit de la domestication. Ce mythe, dont la prétention est de se libérer de la fragilité et de la mortalité de la chair, s’appuie sur des institutions et des techniques de domination.