En couverture : un collage appelant à brûler des femmes parce qu’elles critiquent l’identité de genre (à propos de l’acronyme “TERFS”)

Tribune collective

Co-écrite par : La révolution sera féministe, Le CLAS, Les ruminantes.

Signée par :

Brigitte Bianco, autrice autodidacte ; Le CAPP ; Claire Desaint ; Duval MC ; Écologie Radicale Incivilisée ; FFJM (Forum Femmes Journalistes Méditerranée) ; Olivier Manceron ; Valérie Pelletier, aka Legal Tender.

Le féminisme radical lutte pour l’émancipation des femmes. C’est-à-dire, entre autres, contre toute forme d’atteinte à l’intégrité physique et psychique des filles et des femmes. C’est pour cela que les féministes radicales dénoncent l’inceste, la pédocriminalité et toute forme d’agression sexuelle et de chosification du corps des femmes : prostitution et pornographie.

La violence que peuvent exercer les hommes sur les femmes est possible par l’éducation genrée.

Le genre est la manière dont les individus vont être sociabilisés selon qu’ils naissent avec une vulve ou un pénis. Il est le moyen dont use la domination masculine pour inférioriser le sexe féminin et valoriser l’agressivité du sexe masculin.

C’est parce que le transactivisme souhaite remplacer la réalité du sexe biologique au profit du genre que les féministes radicales le combattent. Il est important de rappeler également que le transactivisme promeut la prostitution comme un travail. Cette idéologie est donc l’antithèse du féminisme.

L’accusation de « mégenrage » est un déni de la réalité biologique dont les conséquences peuvent être graves. D’abord parce que la femme disparaît et donc le féminisme avec, ensuite, parce que cela nie les différences réelles et biologiques entre les hommes et les femmes comme, par exemple :

  • le dimorphisme sexuel qui impose une catégorisation des sports selon les sexes ;
  • les femmes sont les seules à pouvoir enfanter et allaiter ;
  • chacun des deux sexes a des maladies spécifiques.

Ce déni de la réalité biologique, qui consiste à penser qu’être homme ou femme est une idée, est similaire à la guerre que mène la société capitaliste contre la nature. La nature a d’ailleurs été qualifiée par Clémentine Autain, et les transhumanistes, de « fasciste ».

Nier la réalité biologique des sexes ne permettra pas de lutter contre la réalité matérielle du système capitaliste, au contraire. Le capitalisme transforme chaque être vivant en objet pour pouvoir le changer ensuite en marchandise. Nier cette réalité c’est comme nier l’existence d’une nature indépendante de l’homme. C’est accorder plus d’importance à l’artificialisation du monde que les nouvelles technologies autorisent, plutôt qu’à la nature. Si les transactivistes qualifient de fasciste tout rappel de la réalité biologique et de notre nature animale, c’est que le transactivisme est au service du Capital et de l’artificialisation globale des êtres vivants.

Considérer que la femme n’a pas de réalité est au fondement des théories psychanalytiques héritières de Freud, Lacan, Dolto, etc. Outre le fait que la femme est considérée comme un vide par la psychanalyse freudo-lacanienne, tous ont réfuté l’importance traumatique de l’inceste et des violences sexuelles. Ils ont également contribué à l’hypersexualisation des enfants et de la société en général. Cette hypersexualisation, qui a des conséquences désastreuses pour les femmes et les enfants, participe à l’extension de la société marchande et du spectacle. En tant que féministes anti-capitalistes, nous ne soutenons pas ces théories psychanalytiques.

Le déni de la réalité physique au profit d’une idée qu’on se fait de cette réalité sert la virtualisation du monde et donc sa destruction. Le transactivisme est une idéologie réactionnaire, dans le sens de contre-révolutionnaire, puisqu’il remet en questions des conquêtes féministes, en particulier sur la question du genre, de la prostitution et de la pornographie. Le transactivisme est totalitaire puisque ses militants refusent tout débat critique, imposent la destruction d’un langage commun au profit d’une signalétique élitiste et veulent punir quiconque dans la société ne pense pas comme eux. Il est misogyne puisque beaucoup de ses victimes sont des filles qui se font mutiler et que, si ses principales ennemies sont des « TERFS» – c’est-à-dire des femmes – c’est parce qu’elles ont le courage de se reconnaître dans leur classe de sexe. Les transactivistes préfèrent menacer et silencier les « TERFS » plutôt que lutter contre la marchandisation du vivant et revenir dans le monde réel.

Combattre l’idéologie transactiviste, c’est-à-dire l’identité de genre, n’est pas nier la souffrance de ceux qui ne se reconnaissent pas dans le genre attribué à leur sexe. Bien au contraire, les féministes radicales dénoncent la violence de cette assignation genrée et luttent pour son abolition. Elles se battent pour que des enfants sains ne soient ni mutilés ni dépendants de l’industrie pharmaceutique et de la techno-médecine.

Dora Moutot, le « mégenrage » et le féminisme radical

Actuellement, une plainte a été déposée contre Dora Moutot pour ses positions contre le transactivisme. Cette plainte l’accuse d’avoir soutenu qu’un homme trans (homme transitionnant vers le genre féminin) n’est pas une femme. Cette plainte pour « mégenrage[1]1Selon le journal Marianne pour « injures + provocation publique à la haine ou à la violence envers un groupe de personnes en raison de leur identité de genre ». » n’a aucun sens. Considérer un homme – qui se sent femme car il se reconnaît dans les stéréotypes sexuels féminins – comme un homme n’est ni injurieux ni un appel à la haine ou à la violence. Nous dénonçons ces procédures intimidantes et agressives, qui portent le risque de faire jurisprudence en faveur d’une société irrationnelle et totalitaire. Pour autant, il est important de dire que Dora Moutot n’est pas une féministe radicale.

Les féministes radicales sont abolitionnistes de la prostitution et de la pornographie. La prostitution est un système qui fonctionne parce qu’il y a des hommes qui veulent accéder au corps des femmes pour assouvir leur besoin de domination. Comme l’expliquent les survivantes, la prostitution n’est pas une relation sexuelle mais une relation marchande et de pouvoir. Le client (99 % sont des hommes) paye pour qu’une femme (80 % sont des femmes et 50 % des mineures) consente à être pénétrée par lui. Elle se met entièrement à la disposition de l’homme. Son corps, son anus, son vagin, sa bouche, ne lui appartiennent plus, ce qui entraîne des traumatismes physiques et psychiques multiples. Ces traumatismes, bien connus aujourd’hui, devraient être dénoncés plutôt que de valoriser ce qui les cause.

Sans client, il n’y aurait pas de prostitution. C’est pour cela que la loi pénalisant le client et le proxénète permet d’aider les prostituées à sortir du système prostitueur. 90 % des prostituées souhaitent sortir de ce système. Toutes les études prouvent que la réglementation de la prostitution augmente la demande et, par conséquent, la traite humaine en vue de l’exploitation sexuelle.

Dora Moutot n’est pas une alliée puisqu’elle collabore avec le système prostitueur.

Dans son livre Mâle-baisée, elle écrit :

« Rares sont les femmes qui osent parler ouvertement du fait de payer quelqu’un pour des services sexuels. Lily Allen, dans son livre Moi, exactement, a admis avoir payé une femme à plusieurs reprises. Ce que j’ai fait aussi en payant une “yoni masseuse”, finalement.[2]2iBooks. p. 616 »

« Certains hommes vont peut-être voir des femmes prostituées de façon “thérapeutique’’, ce qui leur permet de regagner confiance en eux, avec la même démarche que certaines femmes qui m’ont expliqué qu’elles souffrent du vaginisme et qu’elles aimeraient payer un homme pour refaire l’amour. Je suis allée voir une femme qui fait des “yoni massages” pour mieux connaître mon corps, donc je sais aussi qu’on peut faire cette démarche avec une volonté d’exploration de soi, et avec un vrai respect vis-à-vis de l’accompagnante, mais je doute que la plupart des hommes aient cette démarche-là. Mais bon, je laisse le bénéfice du doute à certains. Je ne me suis jamais prostituée, je ne connais donc pas intimement les clients[3]3iBooks. p. 623. »

Dora Moutot soutient le système prostitueur en mettant en avant des cas hypothétiques relativisant ainsi la gravité de la prostitution. Elle a également fait un partenariat rémunéré avec Lily Allen, elle aussi prostitueuse.

Grâce à la lanceuse d’alerte fondatrice du Collectif Abolition Porno Prostitution[4]4Collectif de Survivantes de la prostitution & de Féministes Radicales, en lutte contre l’exploitation sexuelle des filles et des femmes, nous avons également appris que Dora Moutot est en partenariat rémunéré avec Wyylde dont elle a fait activement, pendant des mois, la promotion sur son compte instagram @Tasjoui, suivi par plus de 500 000 abonnés. De nombreux témoignages de survivantes confirment que les sites et milieux libertins constituent une porte d’entrée vers les réseaux de prostitution. Elle met donc en danger toutes les femmes qui la suivent. Quelques scandales éclaboussent déjà Wyylde, mais ils ne sont que l’arbre qui cache la forêt :

Sous certains aspects, Wyylde peut-être comparé à Jackie et Michel, condamné récemment. En effet, pour accéder au contenu de Wyylde il suffit de s’inscrire avec une adresse mail (aucun justificatif d’identité n’est demandé) et, en un clic, n’importe quel internaute peut accéder à du contenu pornographique [5]5Un article est en cours de rédaction au sujet de Wyylde..

Les sites de « libertinage » sont en réalité des sites capitalistes qui permettent aux proxénètes et prostitueurs d’accéder à des jeunes femmes. Ces sites participent à l’hypersexualisation des adolescentes et des femmes, à leur chosification en vue de plaire aux hommes et sont, pour ces raisons, dénoncés par les féministes.

Quels avantages le site Wyylde tire-t-il de ce partenariat avec Dora Moutot, créatrice d’un compte féministe ultra populaire centré sur les conseils sexuels ? Les sites comme Wyylde n’ont aucun mal à attirer les hommes, et surtout ceux en quête de « chair fraîche », par contre il n’y a jamais assez de femmes pour répondre à la demande. Un tel partenariat est donc une aubaine pour Wyylde. En effet, d’une part les posts de @Tasjoui permettent de rabattre ses abonnées sur le site, qui constituent pour eux le produit que les hommes viennent chercher, d’autre part, cela leur donne une légitimité « féministe ».

Elle a également mené une campagne de pub pour des culottes menstruelles dont l’argent allait à l’ONG Plan jugée pour pédocriminalité. De manière générale, les ONG sont régulièrement accusées d’abus sexuels sur les populations locales et d’être des institutions néolibérales. Sous prétexte de lutter contre un soi-disant tabou, celui de la sexualité féminine, Dora Moutot tire profit de l’hypersexualisation qui profite aux proxénètes et aux pédocriminels.

Marguerite Stern, autre figure médiatique du féminisme radical, collabore intensément avec Dora Moutot en toute connaissance de cause. C’est pour ces raisons que les survivantes de la prostitution, qui ont témoigné dans les podcasts de Marguerite Stern, se sont senties trahies. Deux d’entre elles ont demandé à ce que leurs témoignages soient retirés. Marguerite Stern n’a pas daigné répondre aux survivantes, et les podcasts n’ont toujours pas été retirés. D’autre part, le collectif « Boucherie abolition » a partagé une « Story » contre la fondatrice du CAPP et dans laquelle était lisible son véritable nom. Les Amazones, collectif fondé par Marguerite Stern, ont rendu public cette « Story » sur instagram (relayée par Marguerite Stern) Elles ont donc mis en danger une survivante qui a déjà été agressée et menacée, à plusieurs reprises, pour ses positions abolitionnistes. Ces procédures qui révèlent la véritable identité d’une survivante sont inadmissibles. Nous nous désolidarisons totalement de ces collectifs et de Marguerite Stern[6]6Un article, relatant cette histoire, sera bientôt publié par les survivantes..

Dénoncer cela n’est pas de la « pureté militante » mais une question de cohérence et d’éthique. Le système prostitueur broie des centaines de milliers de filles et de femmes dans le monde. Les victimes de violences sexuelles ne sont pas des idées désincarnées, mais de véritables personnes, en chair et en os dont les vies sont mises en miettes par le système dont Dora Moutot relativise la gravité et dont elle est complice. Les témoignages des survivantes de la prostitution ne manquent pas pour qui souhaite s’informer. Rappelons tout de même que le système prostitueur est alimenté par la traite humaine, les réseaux pédocriminels et les violences sexuelles, notamment celles subies dans l’enfance. Ce sont ces mêmes violences qui sont l’origine principale de l’augmentation spectaculaire de la transition des filles, car celles-ci, qu’elles aient été agressées ou pas, savent qu’il est dangereux d’être une femme dans notre société. Il est donc impossible de lutter contre le transactivisme sans lutter contre les violences sexuelles. De plus, l’hypersexualisation de la société participe à banaliser ces violences dont les enfants et les femmes sont les principales victimes.

Enfin, Dora Moutot et Marguerite Stern se sont appropriées le mot « femellisme » qu’elles ont déposé comme “marque”. Le femellisme est un courant défendu en France depuis plusieurs années par les animalistes. C’est un mouvement qui fait le lien entre exploitation animale et exploitation du corps des femmes. Il est antispéciste. Pourtant, ni Marguerite Stern ni Dora Moutot ne sont antispécistes. Elles sont des capitalistes qui achètent un mot en lien avec le militantisme, inventé par d’autres et pour le détourner de son sens initial. Cette appropriation est profondément anti-féministe et révèle leur imposture.

En bonne capitaliste narcissique Dora Moutot n’hésite pas non plus à faire payer 50 euros les 30 minutes d’un « coaching féministe ».

Il est regrettable que des féministes radicales la soutiennent. Elles le font probablement pour les raisons suivantes :

  • le fait qu’elle ait beaucoup de followers permettrait de rendre visible le combat que nous menons contre le transactivisme. C’est vrai, mais dans le même temps elle diffuse un faux féminisme radical, contre-productif et dangereux ;
  • c’est le premier procès de ce genre, donc si Dora Moutot est condamnée, cela fera probablement jurisprudence et toute personne ne niant pas la réalité biologique risquera de se faire condamner. Cette crainte est justifiée et nous concerne tous, mais la soutenir sans la critiquer la valide comme féministe radicale auprès du public ;
  • elle fait partie des quelques féministes en vue qui se dressent contre le transactivisme et est donc estimée comme courageuse en défendant les femmes. Soutenons plutôt de véritables féministes, courageuses, humbles et désintéressées.

Si ces raisons suffisent à certaines pour ne pas tenir compte de ses alliances et actes anti-féministes, il est peut-être bon de rappeler la nocivité et l’incohérence de séparer les propos d’une personne de ses actes. Ce n’est également pas un hasard si c’est elle que les médias invitent. Elle ne remet absolument pas en cause la marchandisation des femmes et les réseaux pédocriminels qui alimentent le marché des proxénètes et prostitueurs.

Dora Moutot est régulièrement menacée par les transactivistes, tout comme Marguerite Stern. Elles sont loin d’être les seules. Depuis de nombreuses années, des féministes radicales sonnent l’alerte intelligemment et courageusement. Bien qu’elles ne soient pas médiatisées, elles subissent régulièrement insultes, menaces de viols et de meurtres de la part des transactivistes. Toute personne critique de l’identité de genre et abolitionniste de la prostitution est agressée, chaque année, dans les manifestations[7]7“Un petit témoignage à faire tourner. Je m’appelle Pierre j’ai 44 ans, je suis intermittent du spectacle, travailleur social dans les quartiers nord de Marseille et militant pour … Continue reading. Ces attaques proviennent du camp des « progressistes » qui accusent de transphobie à tort et à travers et qui militent pour la dépénalisation du proxénète et du client-prostitueur. Ces militants, qui prétendent lutter contre le fascisme, sont clairement antiféministes et misogynes. Leurs manières de lutter, dogmatiques et violentes, rejettent la liberté d’expression et démontrent qu’ils rejettent la liberté d’opinion. Leurs théories sont, quant à elles, dangereuses pour l’avenir.

Les féministes radicales se battent depuis des décennies contre la prostitution, la pornographie, la pédocriminalité et l’identité de genre. Ce sont des combats essentiels pour l’émancipation des femmes. Nous soutenons donc le travail effectué ces dernières années par le CAPP. Mais nous ne reconnaissons pas Dora Moutot, – arriviste qui se nourrit du féminisme – comme une porte-parole légitime de ce combat. Car en effet, au lieu de le servir, elle le discrédite et met les femmes en danger.

Le féminisme radical contre l’extrême-droite

Nous n’avons aucun lien idéologique ou relationnel avec l’extrême-droite qui combat le transactivisme, les méthodes de reproduction médicalisées, la prostitution et la pornographie pour de toutes autres raisons que les nôtres. Les principales raisons de l’extrême-droite sont celles du maintien de la famille patriarcale, du mariage, de la stigmatisation de l’homosexualité, de la xénophobie, du maintien de la hiérarchie de classe et de la défense des religions patriarcales. Les féministes radicales dénoncent depuis longtemps le mariage, institution patriarcale, et la famille telle que mise en place par le patriarcat. Les féministes radicales ne stigmatisent pas l’homosexualité, nombreuses sont les lesbiennes qui sont féministes radicales. En ce qui concerne les méthodes de procréation assistée, de nombreuses études confirment, pour ceux qui en douteraient encore, que la FIV et la GPA impliquent l’exploitation du corps des femmes les plus pauvres au profit des plus riches. Ces techniques de procréation participent à la désacralisation de la vie et conduisent à l’eugénisme, au validisme (tout fœtus présentant le moindre « défaut » pouvant être avorté), à la mise sous tutelle des populations à une technologie médicale totalitaire qui nous aliène. Les féministes radicales combattent le système porno-prostitueur, c’est-à-dire les proxénètes et les clients de la prostitution. De nombreuses associations viennent en aide aux prostituées, dont plus de 90 % souhaitent sortir de ce système qui marchandise les enfants et les femmes, et contribue à fortifier les réseaux pédocriminels.

Le féminisme radical est le seul féminisme véritablement révolutionnaire, par ses idées émancipatrices (pour tous et toutes). C’est pour cela que nous sommes si régulièrement menacées, que nos comptes sont supprimés ou bloqués, tandis que ceux qui appellent à nous brûler ne sont pas inquiétés, car ils défendent (consciemment ou inconsciemment) le système capitaliste et patriarcal. Les accusations de « transphobie », « putophobie », « validisme » sont des anathèmes insensés. Nous ne sommes rien de tout cela, nos critiques sont raisonnées, argumentées et sourcées. Aucune peur ou haine motivent nos propos. Notre démarche vise la défense des femmes, des enfants, des personnes handicapées, des prostituées et de toutes les personnes qui ne se reconnaissent pas dans les stéréotypes liés à leur sexe (biologique).

La raison a trop longtemps été considérée comme une qualité exclusive du masculin. Pourtant, c’est bien un monde d’hommes qui nous a plongé dans cette « virtualisation individualiste » de la nature et de la biologie. Cette virtualisation permet l’exploitation du vivant. Les femmes ont toujours su raisonner, le féminisme radical en est la preuve. Ne laissons pas l’émotion – argument principal des transactivistes – écraser la raison. Quand le manque de rationalité produit une analyse erronée, alors l’émotion alimente une action sourde et contre-productive. L’émotion et la raison doivent s’équilibrer pour nous désaliéner du monde-machine et de son avenir cyborg.

References

References
1 1Selon le journal Marianne pour « injures + provocation publique à la haine ou à la violence envers un groupe de personnes en raison de leur identité de genre »
2 2iBooks. p. 616
3 3iBooks. p. 623
4 4Collectif de Survivantes de la prostitution & de Féministes Radicales, en lutte contre l’exploitation sexuelle des filles et des femmes
5 5Un article est en cours de rédaction au sujet de Wyylde.
6 6Un article, relatant cette histoire, sera bientôt publié par les survivantes.
7 7“Un petit témoignage à faire tourner. Je m’appelle Pierre j’ai 44 ans, je suis intermittent du spectacle, travailleur social dans les quartiers nord de Marseille et militant pour l’abolition de la prostitution. A l’occasion de la journée mondiale de lutte pour les droits des femmes j’ai été agressé à la manif Marseille 8 mars 2023 – Assemblée féministe, devant plusieurs milliers de personnes, des familles, des enfants et énormément de jeunes. Personne n’est venu prendre ma défense ni protéger ma pancarte. On m’a mis un coup d’épaule et on a réduit ma pancarte en miette. On m’a traité de relou, que je niquais le business et on m’a demandé aussi d’aller niquer mes morts. Je vais très bien je ne demande aucun soutien j’aimerais juste que l’info circule, merci.”